Printemps: Gréoux se réveille, je veux dire que le village sort de sa léthargie hivernale… grâce à la manne des curistes!
Seuls quelques rares restaurants restent ouverts à l’année, les autres attendent la marée touristique! J’vais pas vous mentir: j’entre ici car la galette, tu la sens, et puis t’es fait comme un rat. Et comme une belle surprise éventuelle est toujours possible. La façade donne confiance (c’est étudié pour) et dedans, c’est mignon tout plein dans l’idée de campagnard boisé et blanchi, rassurant. Sauf qu’à lire les ardoises, la pratique de la polyvalence alimentaire est à l’ordre du jour puisqu’un poil éloignée du registre exclusif et sans concession de la « crêperie » traditionnelle: hamburgers et pizzas, chèvre chaud et tomate-mozza, cœur d’aloyau et camembert chaud. Je suis resté droit dans mes bottes avec la « complète » à 7,9€. Galette de sarrasin coupée au froment comme souvent, donc trop molle. Cela dit, elle est sobre, sans feuille de salade ni bouts de tomate dans l’assiette pour décorer. Certes un peu courte en camelote (peu de jambon) mais acceptable: 12/20.
Ceux qui me connaissent savent que je fais rarement l’impasse sur la « complète » et la … « beurre-sucre »! Le beurre est demi-sel (mieux que rien) mais la crêpe est (encore) radine en tout. Ça fait crêpe de comptable. Une frustration stupide du client car je rappelle que lorsqu’il est satisfait, et comme l’observent les observateurs sérieux, ce client: il revient. Enfin bon. 3€ et 13/20 car il ne manque pas grand-chose pour mon bonheur sinon de la générosité ailleurs que dans un service joyeux. Notez que le demi de cidre est très gazeux! Bravo! Car souvent le taulier refile des fonds de bouteille sans bulles et du coup, le cidre est comme un pétard mouillé. Sinon semble coexister en joie direction et personnel. Il se pourrait bien que l’adresse vienne d’être reprise récemment, mais rien n’est moins sûr. Mais ça ne nous regarde pas. On fait un guide de restaurants, on n’est pas chroniqueur dans Clooser ou Voici.