Sur La Place

3

Le coin dégage une vraie sympathie, celle des lieux qu’il faut chercher un peu alors même qu’ils sont près de tout.

Existent 3 ou 4 restaurants ou assimilés à œuvrer sur la « Place Dame Sibille » collée derrière le lycée hôtelier au centre ville de Toulon. Pas de bagnoles et de la vieille pierre, comme un bain antistress. Et puis le discret « Sur la Place ». Dedans c’est tout petit à tel point que le taulier a organisé une terrasse-vélum pour faire croire qu’on est dedans. Il est sympa ce taulier, il met du chauffage radian infrarouge comme dans ma salle de bain. Deux chauffages, même. La stéréo calorifique, si vous préférez. Un pour le dos et un en pleine face. Mauricette m’a traité de saumon à l’unilatérale. Vu que je fume devant et que je suis quand même cuit derrière. Enfin bon.

Du coup, parlons oseille: les formules du midi vont de 14,5€ à 18,5€ en passant par… 16€, celle de notre cas! Un choix réel et des idées pas compliquées mais pas si fréquentes, comme les « moules de Tamaris gratinées ». Elles ne sont que cinq mais bien accommodées, agrémentées de feuilles d’endives… 13/20. Mon « petit chèvre pané aux noix » arrive coupé en deux sur deux triangles de pain de mie que j’aurais apprécié grillé. 13/20 encore. La dame au chapeau vert apprécie la « daube de poulpe et ses linguines », du cuisiné bien présenté à 14/20.

Notons depuis le début que le cuisinier a la manie de la poudre orange et des bouts de vert pour décorer les assiettes. On retrouve ces tics un peu désolants avec ma « bavette aux échalotes confites ». Possibilité de 4 garnitures avec les plats, ce qui n’est pas rien. J’opte sans hésitation pour les pommes grenailles et un gratin de blettes dont raffoleraient les gamins à la cantine si les cuisiniers œuvraient à l’identique. 14,5/20. Impasse sur les desserts qui sont à ajouter à la formule, le kit complet ne semble pas prévu. Café correct mais servi dans une tasse froide. Mignon petit plan, modeste, pas forcément le moins cher des environs mais du vrai « fait maison », contrairement aux faux qui pullulent dans le coin.