Au pied de Mayol, empire du rouge et noir, des touristes Stendhal aux pieds et des restaurants qui nous en font voir de toutes les couleurs, des vertes et des pas mûres. Un thaï, un de plus. Ils fleurissent dans la ville et autour. Tant mieux d’avoir le choix, cette cuisine est savoureuse et fine. Micro-boutique à côté d’une usine sino-vietnamienne. Parait que ce qui est petit est mignon. La vingtaine de couverts, un serveur vif à casquette de rappeur. Préjugé négatif qui s’envole vite, tant pis pour le folklore: il fait bien son boulot. A la carte, manque de précision sur les nuances de curry: j’ai une préférence pour le vert. Pour le reste, tout est plutôt clair avec la possibilité de demander une nuance de piment pour son plat de 0 (aucun piment) à 3 (âme sensible s’abstenir). A deux avec Mauricette, on s’offre comme une mise en bouche avec des nems thaïlandais appelés « poh pia » au nombre de 3: champignons noirs, vermicelle de riz, crevette et poulet. 6€ et 14/20. Deux rouleaux de printemps, spécialités vietnamienne s’il en est. Bon, avec du vrai poulet et pas du faux reconstitué comme souvent. Crevettes entières et pas coupées en deux sans le sens de la longueur pour gratter des dixièmes de centimes d’euros sur le dos du client. 14/20 et 5€. J’adore les soupes asiatiques en général et thaïlandaises en particulier: « tom yam kaï »! Soupe de (belles) crevettes, feuille de citron, chapignons, gingembre thaï, coriandre, citron, piment, tomate (inutile), citronnelle et lait de coco. Presque parfait, ce qu’on en attend quand on connait. 12,50€ et 15/20. Mauricette voulait le » pad pak louam haï » autrement dit un plat à base de sauce huitre et sauce soja, et du poulet. Demandé « un peu piquant ». Viande cuite correctement, souple. Beaucoup de poivrons, trop. La sauce ne pique pas du tout, à tel point qu’on croirait-là un banal plat vietnamien mais en bon, pas gras. Dommage, mais la direction reconnait son erreur. Elle n’offre pas pour autant le café. Comment dire… Je la crois sincère dans son regret, mais offrir le café confirmerait sa sincérité. Voyez? Quitte à se faire prendre pour une CB ambulante, autant aller dans une de ses innombrables usines à bouffe asiatique. Reste toutefois un des meilleurs coups thaï de la ville.