C’est nouveau ça vient de sortir, et ça remplace le bar « le Mistral » que les autochtones connaissaient bien.
La boutique est refaite de frais, ensemble propret comme un sou neuf même que les baies vitrées, on mangerait dessus si on était des tarentes. Dedans, un côté « traiteur » et de l’autre, quelques tables blanches un peu austères mais les chaises sont confortables. Aucun menu, et la carte n’est pas donnée: aucune entrée à moins de 10€, pâtes à 15€ et 22€, hamburgers 18€ et 19€, viandes à partir de 18€. Mauricette joue maritime avec le « roulé de filet de sole aux gambas velouté de petits légumes et ravioles du Dauphiné ». Un joli travail typique de traiteur et ça tombe bien! J’apprends que le cuisinier était voilà peu… traiteur du côté de Marseille, à Plan de Cuques pour être précis. Mais passons! C’est bon, bien cuisiné et les cuissons sont respectées. 14,5/20. Pour 23€ quand même.
De mon côté, « magret de canard rôti au caramel de cidre fermier, gratin dauphinois et ses tomates grappes rôties ». Un descriptif proustien qui ne fait pas dans la sobriété, mais le résultat a de l’allure et confirme que le chef est un bon saucier. La viande est parfaitement cuite. 14,5/20 pour 18€, ce qui est correct pour un magret entier. Le sucré est le talon d’Achille de la maison. Ils sont trois à la carte, fondant au chocolat, crème brûlée et une « tarte aux pommes » de sous-traitance, du genre que ça fait mal de la payer 7€, même avec une boule de glace vanille et un pet de Chantilly. 13/20. Monsieur est réservé, tête rentrée dans le cou, furtives apparitions en salle… Madame est un tantinet approximative au service et du haut de son amateurisme guindé, elle aurait tendance à « prendre les gens de haut » comme on dit quand on vit en bas. Dommage car son mari est fort bon cuisinier.