Anciennement « le Pointilliste » où nous eûmes quelques émotions d’assiettes. Adresse furtivement reprise sous le sobriquet « le bistronomique » avant un grand drame. Et puis voilà les nouveaux. Le couple est parfait, solide sens de l’accueil dans les conventions, dans les rails des codes gastro, presque un peu trop mais les proprios s’arrêtent juste avant! Raccord avec le cadre bien léché néobaroque, nappages et serviettes en coton. Bref: rapidement, la sensation d’une grande expérience de la restauration. Voilà qui rassure! Les tarifs ne sont pas donnés pour les budgets serrés du midi: quitte à traumatiser le nourrain, autant viser la carte. Mise en bouche dans une jolie tulipe en verre, crabe, avocat, pamplemousse… 15/20. Mon plat « filet mignon (grenadin) de veau, sauce au morilles » n’est pas le mauvais bougre. Copieux, une montagne de purée avec trois tranches irrégulières de viande empilées dessus. Un côté sapin de Noël avec des boules: les morilles entières, bravo! Sauce crémée, et sur le côté, une fine carotte trop cuite et ramollo. Mais surtout, 2 asperges vertes dans le même état. Des asperges en plein décembre, ça fait drôle. 14,5/20 pour 22€. Dessert à 9€: « cheese cake au citron ». Le patron m’avait prévenu: il arrive dans un bol. Du coup, pas de pâte sablée et donc, pas de croquant. Du mou trop sucré. 12/20 et… 8€ au final: allez comprendre! Le café est vendu 3€. Le verre de vin rouge de Saint-Tropez est servi glacé et pas bon, même quand on attend qu’il se réchauffe. Que mon verre soit encore plein n’émeut pas la direction, mais je crois qu’elle détourne les yeux: 5€ quand même! Bref! Gentille adresse, mais un rapport qualité prix médiocre pour le niveau de cuisine. Du traditionnel surtarifé, une prestation restée figée dans les starting-blocks des années 80 avec cette désuète cuisine de l’époque, quand le client insouciant et content de tout payait sans regarder, sans calculer. Dans cette rue de la ville, ça va être compliqué.