Ça ressemble à la vie paisible d’une grande maison familiale de province comme causent les parisiens en goguette. La bonne humeur y est chronique! Ça fait toujours plaisir quand le personnel et la direction vous regardent droit dans les yeux en disant « bonjour »! Pour le client, être heureux avant même de commencer à boulotter les assiettes à tendance à mettre le désir dans le bon sens de la marche! Bref! Un cuisinier est arrivé en cuisine. C’est un peu idiot de formuler ainsi, mais c’est la stricte vérité. Un jovial individu qui pose l’exigence culinaire à un surprenant niveau, minutieux de la sauce et précis des cuissons. Formulé autrement et sans ambiguité: pas un réchauffeur de prémâché industriel! En ce moment: foie gras mi-cuit au confit d’oignons. Véritable boconcini de veau, mozzarella et pancetta, tomates séchées et basilic frais. Pieds et paquets comme Mémé. Filet de bœuf sauce aux cèpes. Mi-cuit de thon au sésame, ciboulette et yuzu. Et l’indispensable burger du moment, avec du… filet de bœuf! Les viandards apprécieront la côte de bœuf maturée à la cheminée comme les buvards apprécieront la panoplie de flacons déclinées au verre. Entrée soignée, joli panier en brick: « croustillant de noix de St-Jacques aux légumes du marché ».
Julienne de légumes cuits à l’anglaise, encore un peu croquants, savoureuse sauce et quatre noix snackées, dorées du dos et souple dedans. 15/20 pour 15€. Pas donné pour une entrée mais elle vaut le détour! Et puis comme je suis un vicieux qui ne s’ignore toutefois pas, j’ai choisi comme plat… le plat du jour. Histoire de voir s’il ne s’agissait pas d’une sous-prestation obligatoire pour pigeons de passage. Trêve de suspens: du même niveau que la carte. Aujourd’hui, « encornet farci et risotto aux légumes ». Des encornets farcis, je m’en suis tapé des montagnes, beaucoup sont… des farces. Celle d’ici est lisible, fraiche et légumière. Encornet dodu, risotto aux légumes (brunoise) délicieux et la sauce mes petits lapins roses, est à saucer jusqu’au bout sinon d’autres le feront à votre place! Bisque de gambas montée au beurre, piment d’Espelette! 15/20 pour 12€! Pierre Coulomb assure à l’accueil et au comptoir tandis qu’en salle son épouse Chantal seconde Melvine, tout sourire. Et puis Benoit Bougeard, le cuisinier. J’ai idée que vous connaissez mon avis sur le personnage, mais je vous incite à aller vérifier illico mes allégations. Pour trouver « l’Escale des Vins » des Coulomb, c’est pas compliqué! Programmez votre GPS qui vous mènera à travers les vignes sinon vitres ouvertes, laissez-vous guider par les bonnes odeurs de cuisine: vous finirez bien par tombez dessus!