Le Villaret

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Accueil charmant pour cette adresse bistrotière (c’est la mode) bien connue des parisiens, située au calme dans le secteur d’Oberkampf-Parmentier pour ceux à qui ça cause.

Nappages, boiseries… La dithyrambe blogo-gastro-médiatico s’épanche sur la cas, un bib gourmand du Michelin dans l’escarcelle, les louanges de Périco Légasse évoquant le « meilleur déjeuner de Paris » avec la légèreté et le sens de la nuance qu’on lui connait quand il veut bien nous montrer qu’il aime. Bref! On était impatient de découvrir ce « temple de la bistronomie » où l’on croisera quelques têtes connues. Ah bah voui, que voulez-vous: nous sommes de simples provinciaux sachant encore s’esbaudir du commun et de petits rien. Boudiou: un sacré paquet de flacons! Ça rigole pas côté bibine! Côté cuisine, la maison récite des fondamentaux mais arrivé à ce niveau de mes vaillantes explications, faut que je vous avoue que mon appareil photo est aussi pourri que notre coin de table est sombre! J’ai donc loupé ses satanées photos! Faudra pas m’en vouloir pour le précis des intitulés mes petits agneaux!

Mauricette joue simple avec un « velouté de girolles aux artichauts ». Elle adore ce genre de plat qui sent le sous-bois et la sueur du bucheron. Un fantasme, quoi. Elle se plante le dentier dans de l’artichaut filandreux au possible, dur. Manque d’assaisonnement de surcroit. 7/20 pour 14€. Suite avec une banale « cuisse de poulet fermier » servie avec des pommes de terre. Viande de qualité m’enfin pour 23€, c’est la moindre des obligations! 13/20! Dessert avec une « soupe de fraise » simple comme à la maison 14/20. Et 10€, pas comme à la maison. J’ai visé le menu du marché à 32€ avec « velouté aux petits pois froids » pas déplaisant à 13/20, mais suivi d’un « pigeon » comme j’aime: cuit rosé et peau croustillante. Le mieux du repas puisque 15/20. Vu le choix raccourci de sucré, j’ai joué le frais avec la « soupe de fraise ». Moi aussi. 4€ le café, mais « seulement » 7€ l’eau Châteldon. Un bistrot-terroir plutôt décevant, surtout parce que notre expérience s’avère en décalage flagrant avec les critiques régulièrement émises par la nomenklatura de la gastronomie parisienne toujours prompt à s’esbaudir pour être à la mode avant les copains.