J’ai fortement apprécié l’accueil de la dame qui est sortie de derrière le bar pour me guider. Douce, aimable… fin du chapitre des bonnes nouvelles.
Ne me regardez pas comme ça, j’y peux rien, pas de ma faute. C’est que le reste n’a qu’un rapport très éloigné avec la restauration au sens où on l’entend, quoiqu’en dise la publicité Groupon qui fait promotion de la boutique récemment reprise. Bref! Passé le bar, on file au fond de la salle dans une autre salle ouverte et plus haute de trois marches. Arrive la jeunette dans sa mission de service qui soit se supposer dans une normalité pleine de bonne volonté. Mais voilà: elle est stressante au possible, confond vitesse et précipitation. Le plat du jour qu’elle propose est « filet de dinde au chorizo, frites et tomates à la provençale ». Je décline dans un premier temps, en spéculant sur une carte que j’espère plus excitante puisqu’on est dans un restaurant, je rappelle. L’ardoise: 3 salades, un carpaccio, tagliatelles aux St-Jacques, un wok poulet. Et formulée avec drôlerie: des palourdes aux linguini. On n’arrête pas le progrès. J’allais lever mon doigt comme à l’école, dire ok pour les palourdes, le reste de la proposition étant aussi excitant que le plat du jour. Ah. La serveuse me dit que non, yapu. Que les palourdes aux linguini sont remplacées par du rouget.
Alors demi-tour vers le plat du jour cité tout à l’heure, svp, ne m’obligez pas à le répéter. L’escalope est enroulée autour d’un bout de chorizo. L’idée du chorizo avec la viande blanche est généralement une bonne idée. Mais là, le saucisson est aride et sec comme un coup de trique. La viande est dure, vraiment mauvaise. Pas de jus pour aider au supplice, rien. Frites congelées, tomate micro-ondée et salade verte non assaisonnée! Vas-y Dédé! Fais-toi plaisir! 7/20. Pour 12,90€, le dessert au choix est de la partie. « Gâteau de riz au caramel et aux pommes, chocolat fondu ». Le seul truc bien est le chocolat fondu. Je m’attendais au pire vu que les bouteilles de topping sont en rayon devant moi. Mais non. Le gâteau, on peut dire qu’il fait bloc. Bloc contre le client. Un pavé plâtreux. Le genre que dès la première cuillère, tu sais comment ça va finir alors tu cherches déjà des explications pour la serveuse qui va reprendre l’assiette encore pleine. 5/20. Le café Lavazza me sauve de l’étouffement. Le pain est bien. Un Rivoli qui devra batailler pour durer dans un quartier compliqué, sauf à trouver un cuisinier.