Avant le bar s’appelait « le Rond-Point », l’endroit s’appelle désormais « Le Point » mais ça pouvait aussi s’appeler « Le Coin » vu l’emplacement.

Au Mourillon, juste ce qu’il faut à l’écart de l’agitation centrale pour pas qu’on dise que c’est trop loin. Bref! C’est nouveau, ça vient de sortir. On y rencontre une jeunesse énergique, une terrasse pour fumer, une salle claire et un bar long qui vous mène jusqu’aux toilettes qui valent à eux seuls le détour, alors allez au moins vous lavez les mains. Une pizza au saumon en plat du jour: non merci. Pour les pizzas, j’ai pour stupide habitude de ne les manger que dans les pizzérias. L’ardoise: entrées de 14€ à 21€, plats de 16€ (tartare) à 34€ (linguines queue de langouste). Desserts 7€. A côté de quelques banalités coutumières comme le camembert (figue-noisette toutefois), l’assiette de charcuterie et la salade de chèvre chaud (15€ quand même), j’ai bien senti une certaine propension des cuisines à la saveur exotique: cigale de mer à la mangue rôtie vanillée (23€) et wok de canette à l’asiatique.

Et puis le « pavé de turbot sauvage, risotto au velouté d’asperge ». Gros morceau de poisson un peu duraille. Pas facile à dépiauter à cause des arêtes. Un peu comme de la raie, si vous voulez. Je l’aurais apprécié poêlé, ce poisson. M’enfin bon. Risotto dans la moyenne et velouté comme une sauce, beaucoup de sauce. Pas loin du trop mais elle est bonne. Un tas de bricoles signent la volonté de bien faire. 14/20 pour 21€. Pas de dessert pour moi, merci. Un endroit bien dans l’air du temps, avec de la joie et une spontanéité intéressante, toutes les générations et tous les sexes se font la bise et se tapent dans le dos. Pile poil ce qu’il faut faire pour développer un fonds de commerce. Et en vivre.