Rue qui touche l’Opéra, centre-ville. Terrasse pleine, serveur-patron qui cavale. Même en étant essoufflé comme Idéal du Gazeau à la fin du Grand Prix d’Amérique en 1983, il est très poli, le serveur-patron. On remarque rapidement qu’il applique avec cran les codes de la restauration professionnelle, les bons comme les mauvais côtés: explication de texte des formules, pousse à la conso ce qu’il faut, reformulation pour assurer la prise de commande et sueur au front qui dégouline. Aussi les mauvais comme le fait de ne pas prendre les chèques. Plutôt compréhensible vu le risque d’impayés. Après tout, la CB est l’assurance de payement du commerçant. Sauf que la CB le monsieur, il ne la prend qu’à partir de 15€. Il reste donc la solution des espèces et là qu’on se le dise, ça ne pose absolument aucun problème. Bref! Forcément vu le succès de la petite terrasse le service est un peu long, un peu de patience. Plat du jour 13€, formule 16€ et menu complet 19€. Direct la « volaille farcie au chèvre et pesto, linguines ». Le plat arrive dégingandé, dans le désordre. La viande est bien travaillée, courte sauce crémée avec brunoise de carotte. Les linguines ont été poêlées, et ça collait ferme au fond. Plein de bouts de croutes, vu toutes ses croutes, ya pas de doute. Et puis pour achever le travail dans la pure tradition de l’inutile qui souille, le cuisinier balance une giclette de balsamique sur les pâtes tièdes. 13/20 quand même car le bon côté de l’assiette signale la présence d’un cuisinier plutôt adroit. J’ai d’ailleurs terminé sur une « mousse au chocolat noir 65% » maison mais bien trop sucrée. On sucrait ainsi les desserts dans les années 70. 13/20. Eau gazeuse pas donnée (5,5€ la grande), café vendu 2€, serviettes kleenex… Le patron-serveur mielleux sur la fin insistera au moins 3 fois pour savoir si « ça a été? ». Serait-il aussi aimable s’il ne craignait un mauvais avis sur Tripadvisor? Allez savoir!