Une adorable petite boutique en bord de route, à Celony en sortant d’Aix par la route d’Avignon.
J’avoue que j’y ai cru ce soir là. J’ai toujours espoir. On peut même dire que c’est un trait important de mon caractère. Une dizaine de places pour ce micro-resto, visuellement opposé intégral des usines à bouffe asiatiques qui peuplent les zones commerciales. Le monsieur est d’une grande amabilité, vous ferait presque croire que vous êtes quelqu’un d’important. Et puis le nappage blanc sous les coudes et la serviette en coton pour la moustache en ajoute au dossier crédibilisé. On s’arrêtait là comme beaucoup de « guides » qui commentent la couleur des rideaux des restaurants sans jamais y manger, « Le Palais d’Asie » méritait une médaille et la palanquée de compliments qui va avec. Sauf que perso, j’ai mangé. Première grimace à la première bouchée du plateau « assiette maison » avec 2 nems, 2 pinces de crabe, 2 raviolis et 2 papillotes. Un peu gras, d’un grand commun et du tout-prêt a minima partiel.
Effort de présentation avec même un radis tourné. 12/20 et 11€. Ça se gâte sérieusement avec le « canard laqué ». Du magret sec et trop cuit, l’habituel qu’on trouve dans toutes les boutiques du genre, fin, rose comme un nouveau-né, bien tapissé de cette sauce rouge et brillante caractérisque, des bouts de concombre, pour une fois qu’on m’épargne le poivron, on me refile du concombre. C’est pas de chance. Le taulier: « c’est du magret frais car faut pas se moquer des gens ». Gonflé. 8/20 et 12€. Le riz nature en petits blocs est vendu 2,9€. Le déca 2,5€. 28,40€ au total. Ça vous a plu? Oui môssieur, au revoir môssieur. Bref! D’autant plus déçu que je m’attendais à une belle surprise, mon romantisme me perdra. Mais je me rassure en sortant, car tous les gouts sont dans la nature: l’autocollant du Gault et Millau est sur la porte.