Le Maz

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C’est du côté de la gare de Toulon et encore plus du côté de la très voisine galerie Mazarin.

La vitrine doit exister depuis un bon moment, mais l’enseigne au frontispice semble récente, peut-être installée par les nouveaux dans les murs depuis mi-2016. Un côté bar et son comptoir, un côté lounge repos du guerrier vautré avec fauteuils-canapés et côté baies-vitrées, c’est le restaurant. L’ensemble est meublé dans le style vintage des années 60, chaises et tables en formica coloré, et les cuisines sont ouvertes derrière une rigolote façade colorée d’alimentation-épicerie-laiterie d’après-guerre, pot de confiture, boites de fromage, contenant en verre épais avec pâtes, riz, pain… « Ya du concept dans l’idée » comme dit souvent mon beau-frère. La serveuse est amicale, souriante. Le côté bar avec ses accoudés n’est pas gênant dans cette ambiance calquée sur le film Amélie Poulain.

Dommage: l’assiette est trop courte. Aucun des plats indiqués dans le prospectus n’est à la carte, sinon les lasagnes: pas de veau aux olives, ni d’agneau de 7h, ni de petits farcis, ni de mignons en croute et d’autres. Chose promise, chose pas vue. Des tartines, des omelettes, un steak à cheval, un tartare… Quand même, un plat du jour « curry d’agneau ». Belle assiette, je veux dire grande, pas de méprise. Un coin salade qui trempe dans la sauce rouge très chargée en huile. Plein de patates avec peau. Viande grasse d’un côté, dure et sèche de l’autre. Ça fait du déchet. Viande qui n’a pas assez eu le temps de mariner dans sa sauce. Ça fait pas bézef dans la sacoche à compliments: 11/20 quand même, pour le côté généreux.

Plat du jour et dessert sont à 15€ alors « mousse au chocolat » indéniablement maison. Faiblarde en chocolat, et il est « au lait ». Ça évite la surcharge en sucre dont est affublé ce chocolat. Quelques zigouigouis de caramel en bouteille… 12/20. Une cuisine tout juste « ménagère », comme on dit quand on veut vexer personne. L’outil a de l’avenir dans son esprit de polyvalence et est d’ailleurs ouvert de 7h du mat’ à 20h30. Au cas où vous trainiez vos guêtres désœuvrées du côté de la gare ou de la très voisine galerie Mazarin si vous avez lu le début.