Le Littoral

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On n’entend plus Verdi ni ses copains de chambrées avec leurs airs d’opéras qui se cramponnaient dans votre ciboulot. C’était avant.

Une toute autre musique avec le nouveau proprio de cet établissement du centre-village. D’abord et puisqu’il s’agirait d’un restaurant, on ne sait pas combien ça coûte de manger puisque rien n’est affiché. Le patron est au bar, jouant le cordial. Puis il vous traine jusqu’au fond, dans la grande salle de restaurant. Intégralement vide de clients. Immédiatement, on pige que rien n’est comme ailleurs. Ya du concept. Et du lourd. Théâtral, le gars explique « alors vous avez le buffet d’entrées et puis un plat chaud au choix ou des grillades, et puis le buffet des desserts, le chef va s’occuper de vous ». Alors que je vous dise, le « buffet d’entrées », c’est vite vu! Un bol de coquillettes avec saumon fumé ou alors, de la semoule avec du poulet. Un tel choix donne le vertige! Deux entrées dans un buffet, une sorte de record du monde du ridicule. Pour tout dire, ça ne m’était jamais arrivé et le record va être difficile à battre vu qu’après, on passe au buffet avec une seule entrée. Bref! J’évite les coquillettes pour la semoule. Le bout de blanc de poulet froid colle aux dents, la semoule est aride malgré la sorte de sauce avec des bouts de poivron jaune et carotte… 9/20 pour être aimable.

J’ai voulu donner la chance au cuisiné en évitant la grillade au feu de bois dans la cheminée: « duo saumon et crevette ». Sauce crémée non assaisonnée, de pourtant belles crevettes dodues mais archi-cuites, un bout de darne de saumon avec peau marron d’un côté et sec comme un coup de trique, immangeable. Un mélange de légumes simili-ratatouille mais à l’eau et trop puissant en poivron sur le côté. Une tasse de riz blanc. Un joli raté à 6/20. Le « buffet de desserts ». Vous me voyez venir? Le fromage est possible: fourme d’Ambert, Camembert. Et non pas deux mais… trois desserts! Ouééé! C’est Byzance! Des desserts de café gourmand! Petite crème caramel, cube d’Opéra de Auchan ou son cousin, et une « tarte au citron meringuée » individuelle de taille acceptable. Pâte molle qui trahit la provenance industrielle, surcharge en sucre qui confirme. 8/20. Au bar, ils ont de la chance avec l’expresso. Mais comme ici c’est aussi un hôtel, de mon côté pour le café on se sert à la grosse cafetière filtre des p’tits-déj’. Enfin bon. Au moment de payer en CB, le type fait ouvertement la tronche. Il finit quand même par me faire une note en bonne et due forme, avec le tampon. Je m’en tire pour 16,90€. Fos sur Mer… son village, ses plages, ses buffets, ses rigolades.