Puisqu’on lui sert le Larzac sur un plateau, Mauricette met la serviette autour du cou dans l’Aveyron. Mauricette qui à bord de sa 4L fut à la pointe de combats comme la libération du canard en conserve et la pause café obligatoire lors des affrontements entre paysans et adjudants dans les années 70, on s’est fait un repas d’autant plus agréable que la boutique façon cabanon aménagé présente quelques atouts. Certainement pas la terrasse avec ses braillards de service avinés, mais plutôt l’intérieur rigolo avec une épatante collection de chapeaux accrochés aux murs! Et même, des verts! C’est vous dire! Bref! Accueil de madame souriant, aimable et maternel. Ça rassure, d’autant qu’elle cuisine. Son mari préposé à la pizza l’est beaucoup moins, et fiston en salle tire la tronche de 6 pieds de long. Bosser avec papa et maman, c’est bien connu, ça gonfle. Une sizaine de choix, salades ou plats. Et des pizzas. La pizza est longue à venir, et le four électrique n’est pas assez monté en température. On s’est donc partagé la pâlotte « Bergère », bûchette, cantal, roquefort, râpé, mozzarella. Presque une quatre fromages sauf qu’ils sont cinq. 12/20 pour 11,50€. Le plaisir arrive avec la « saucisse d’Aubrac, frites ». Long morceau de cette saucisse de qualité, pas écœurante, cuite avec délicatesse. Imprévu: duo de frites non prévu au programme! De patate fraiche et… frites de carotte! Extra! 14,5/20 et 12€ pour la dame au chapeau vert qui s’y connait en saucisse! Et en frites! De mon côté, même garniture le fameux « magret de canard du Périgord (330 grammes) ». C’est un peu dommage vu qu’était précisé « pommes de terre sautées ». M’enfin bon. Dans nos assiettes, un bol de salade verte avec tomate et noix. J’ai croisé le fer avec une guêpe. La guêpe terrassée choit dans les noix de mon bol. Le patron est venu, a pris le bol non entamé. Il n’est jamais revenu. Et moi j’en reviens pas!
Le Grand Chemin
4