La maison s’embarrasse bien peu de manières sophistiquées et de circonvolutions polies, préférant l’efficacité élémentaire et alimentaire propice à sustenter entre midi et deux le chaland pressé qui s’auto-évacue des bureaux alentours quand sonne la récré pour choir de toute sa lourdeur fatiguée sur une chaise alentour à espérer que son supérieur hiérarchique ira casser la croute ailleurs.
On n’a rien contre d’autant que sous des aspects d’austérité dans la fonction, le serveur est fort aimable et efficace. Pour faire court, il s’agit d’une simple brasserie déguisée en italien à petits prix. Autrement dit la prestation générale est moyenne, c’est pas du Mozart… ni du Verdi! Un client parti, allez hop! Un coup de pschitt avec chiffon sous le nez du voisin et ça repart! J’ai un peu hésité entre pizza et cuisine « tradi ». Quand j’ai vue deux pizzas entamées non terminées sur la table derrière, j’ai choisi par réflexe la seconde possibilité. Deux formules ardoisées, 13€ et 15€. Salade avec crostini, ravioli, pizza corsica, penne à la ricotta, steak de thon sauce armoricaine… ça sera « saucisse italienne sauce gorgonzola avec gnocchi ».
La saucisse très poivrée est éventrée puis cuite au grill: ça va plus vite. Les gnocchis sont plaisants, roboratifs dans leur grassouillette sauce fromagère. La moitié de l’assiette est remplie de feuilles de salade verte sans vinaigrette mais tartinée de cet insupportable balsamique mis à… toutes les sauces. 13/20. Alors le « fiadone » mes petits lapins roses, faut pas le prendre. Il est mou, sans saveur et plein d’eau. On peut même dire que son seul avantage, c’est que dessus, il n’y a pas de balsamique. Grâce à son absence, ce dessert raté mérite quand même un 8/20. Pour 15€ la formule, le café est compris. C’est la raison pour laquelle j’étais (presque) obligé de le prendre. Bref! Pour le midi, vite fait et si vous n’avez pas d’autres options.