Des changements de mains en cascade pour cette adresse.
Cette fois-ci, l’affaire semble familiale avec le père, la mère, le fils, et peut-être la fille, allez savoir. Comme elle est située à un jet de pomme de pin de l’active Zone des Playes, on suppose d’instinct le genre culinaire dévolu au registre strictement alimentaire des midis chronométrés des bureaux alentours. Bien supposé, alimentaire mon cher Watson. Des pizzas complètent la proposition de base, je ne me souviens pas en avoir vu ici précédemment. Elles sont une trentaine, rien que ça. Et puis des salades, des pâââtes, magret, entrecôte et un peu d’originalité au rayon poisson avec un crumble de cabillaud au chorizo et un steack de thon grillé sauce Porto. Pas mal non? Mais non.
Comme un idiot et dans une salle très sonore (quel boucan!), j’ai stupidement acheté une pizza. Une « pizza Reine ». Elle n’est pas reine d’un jour, ni d’hier, ni d’aujourd’hui, ni demain. Enfin ça m’étonnerait. Pâte peu cuite, on se rapproche des galettes de pain libanais, le pain pita utilisé pour les kebabs. D’ailleurs la couche supérieure de cette pâte se décolle. Le râpé est grillé par endroit, le jambon est radin, trois olives. Le coulis de tomate a du répondant: le seul bon point. 11/20 pour 9,5€.
Et puis le dessert. « Nos desserts faits maison » que c’est écrit sur la carte. Alors j’ai pris le dessert du jour, « omelette norvégienne aux clémentines ». Un joli carré à l’œil. Meringue italienne très sucrée dessus, première alerte. La deuxième, c’est la mandarine très sucrée, aussi. Troisième alerte: dedans, la génoise est encore congelée. Comique oui, mais c’est plutôt une sensation cosmique de croquer dans une génoise congelée, surréaliste. Je devais avoir la tête de Buster Keaton, mais en plus joufflu de la joue. Bref! 6/20 et 5,5€. Ceux qui me connaissent savent que j’évite le café Henri Blanc, pas bon 9 fois sur 10. Voilà. Un repas du midi qui m’a permis d’observer l’ambiance rigolote de la boutique. La serveuse en salle demande du pain au fils derrière le tiroir-caisse qui le demande à sa mère à l’autre bout du comptoir. Une sorte de travail à la chaine en famille.