L’accueil téléphonique est amical.
In situ, il transpire de toute sa lassitude pré-saisonnière dévolue au genre restaurant touristique, pleure ses automatismes comme avec le commun « vous voulez boire quelque chose » annoncé comme un boulet qui donne pas envie, confirmé par un sec -prend-toi ça dans la tronche- « pas de plats du jour en été » conclu par un soufflement, il commence à nous embêter çui-là avec ses questions. En même temps sur cette amicale et spacieuse terrasse recouverte de vigne vierge, difficile d’en vouloir à la maison de cibler la CB du touriste en goguette. Encore que tout bien réfléchi, ça va être compliqué: la CB est indisponible. Mais passons. Des salades de 10€ à 11,50€. Des pâtes aux alentours de 10€. Une huitaine de viandes de 11,5€ à 18€. Et des pizzas. Alors aussi motivé qu’un mouton qui file à l’abattoir, j’ai visé « escalope milanaise » livrée en deux morceaux comme coupés à la hache, trop épais. Avec, de la salade en sachet dure comme du bambou recouverte de vinaigrette industrielle, et sans me demander mon avis, des frites d’office en version congélateur. Alors que mon voisin bénéficie un appétissant gratin de courgette proposé en alternative des frites. Je dois avoir une tête à manger des frites, pas des courgettes. Lui aussi a eu droit à la salade, bien fait pour lui. 10/20 et 14€.
En pilote automatique, la désagréable serveuse récite les desserts « maison gnagnagna ». J’ai voulu la piéger avec la « tarte au citron ». Elle l’est, maison. Sauf la pâte feuilletée mollasse qui trahit une fabrication trop antérieure à avant-hier. Disons 12/20 pour l’effort. Et 5€ pour le prix. Une cuisine tout juste familiale avec des tarifs de restaurant. La ½ SanPé en bouteille plastique étant vendue deux fois plus chère que dans une station-service: 3€. Il n’est pas anodin de noter que sur cette grande terrasse pouvant contenir plus d’une centaine de personnes, nous d’étions qu’une dizaine de locaux à déjeuner. Ceci expliquant sans doute cela.