Question cuisine, grosso-modo, bon boulot. Sauf qu’en bons romantiques de base que nous sommes avec Mauricette, on aurait apprécié un service plus enclin à nous faire rêver. Un peu comme quand on entre dans une crêperie, on aime imaginer les cornemuses, voir les photos de bigouden jaunies sur les murs tout aussi usés par le temps. Mais non. On se prend dans le pif comme un service de littoral varois un 15 aout, des oublis de couverts, des bouteilles d’eau en plastique même pas ouvertes posées sur la table comme chez Dédé le Routier, vlaoum. Dommage, très même. Car même si certains plats font l’objet d’un supplément, le menu à 21,90€ est la bonne affaire. Mauricette adoube sans réserve la « salade périgourdine »: terrine de foie gras de canard entier du Périgord IGP « fait maison », gésiers d’oie confit du Périgord revisités, éventail de magrets séchés d’oie du Périgord. Je répète bêtement ce qui est écrit. Autant le foie gras frigorifié est discutable, autant les gésiers et le magret séché sont fameux. Je rêve de trouver cette qualité de produits dans le Sud-Est dans ce même niveau de tarification. 15/20. Mon « duo de terrines de foie gras de canard entier du Périgord IGP fait maison ». Une terrine serait cuisinée au poivre de Sarawak et Cognac. L’autre, au sel rose de l’Himalaya et Monbazillac. Rien senti, trop froid, les deux mêmes. Et pas assez maturé au frigo: émiettement garanti! 12/20. Séance de rattrapage réussie avec le « marmiton de cassoulet sarladais « fait maison » confit de canard du Périgord IGP, saucisse artisanale de Toulouse, couenne fraiche et saucisson à l’ail ». Vous savez tout. Un franc régal, le gout du bon gras qui fait plaisir, extra. 15/20. Supplément de 4€ pour la « cocotte de civet d’oie du Périgord au vin de Bergerac mijoté aux cèpes « fait maison » de la dame au chapeau vert qui ne regrette pas son investissement… d’autant que c’est moi qui régale! Cuisiné à l’ancienne, couenne fraiche, lardons et oignons glacés. Bémol: cuisse d’oie servie tiède. Mais ensemble bien cuisiné très agréable, saucé jusqu’au bout. 14,5/20. Légèreté (enfin) avec une « coupe de fraises du Périgord coulis de fruits rouges et Chantilly ». Rôôôh zut! Fraises traumatisées par le froid du frigo (ça devient un style), comme dégelées. Du confit. Ce qui dans la région n’est pas totalement incongru mais quand même. 8/20. Mauricette se délecte de la « crème brûlée aux noix AOC caramélisées » puisque 15/20. Le pichet de 50cl n’est pas donné (11€), le pain rustique est bon. Comme pour parfaire un service médiocre et blasé, le jeune cuisinier apparait parfois en salle sans saluer le client, renfrogné et sans joie, concentré dans sa fonction mécanique. Il ne me parait pas inconvenant de lui signaler qu’un sourire ne coute pas plus cher et de plus, il consolide chez le chaland l’éventuelle idée de refaire halte dans la maison.
Le Clos Du Perigord
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