Avec Mauricette que la pratique assidue d’une assommante vie urbaine épuise, on voulait déjeuner à l’intérieur. Mais quel boucan!
Quand on a entendu les haut-parleurs à fond les gamelles et vu la bande de copains accoudés au comptoir qui nous regardait comme si on portait le maillot du PSG, on a effectué notre fameux triple salto arrière comme Dark Vador dans « Les Valseuses » et puis on est ressorti. Une fois assis en terrasse, la carte. Evoquer ici la notion de « restaurant » est quand même un peu présomptueux. Des tapas à 7€, des entrées assemblage de 12€ à 18€, plats simplissimes de 12€ à 18€: omelettes, entrecôte, tartare, burger… Surtout que les précédents tauliers se débrouillaient pas mal en cuisine (La Cantine de Toulon). Un peu abattus par autant de banalités vendues chèrement sous l’appellation parsemée de « cuisine corse », on s’est résigné à choisir. Alors même que nous n’étions que deux clients en terrasse, on attendra nos plats plus de 30 minutes. Le « tartare corse » de la dame au chapeau vert. Viande hachée, brousse, menthe, oignons, miel. Pas bête, mais Mauricette demande du Tabasco histoire de motiver l’ensemble un poil terne. Excellentes frites. 16€ quand même pour seulement 12/20.
C’est bien pratique la viande hachée. On peut faire aussi des hamburgers comme mon « ribellu (burger corse) »: viande hachée (donc), panzetta, fromage corse, confiture d’oignons, foie gras. Ensemble très gras. Une curiosité: le hamburger a sans doute été dressé à la poêle! Le pain inférieur qui baignait dans le gras est caramélisé, et plus on monte dans les étages, plus c’est froid. Et puis franchement, le foie gras est écœurant en plein été. Mais il justifie le tarif qui culmine à 18€! Les frites fraiches sont excellentes, Mauricette vous l’a déjà dit. Bref! 10/20 pour 18€. Pas de dessert. On pourrait se satisfaire de la boutique si les tarifs étaient moins ridiculement excessifs. Le problème, c’est que la direction fait un partenariat avec le site de réservation « La Fourchette » qui propose une remise substantielle. Du coup, tarification de base augmentée de 30% pour faire une « remise » de 20%. Le gogo est celui qui paye plein pot, sans vraie « fausse remise ». Par exemple: nous.