Ils sont trois comme les cinq doigts de la main de Mickey, associés pour le meilleur et le meilleur. Plutôt que leurs CV, j’évoquerais plutôt la joie et les plats qu’on trouve dans la maison depuis le 1er mai 2016. Mauricette prend la photo: salle claire dominant le panorama avec la Sainte-Victoire en fond de tableau, terrasse exonérée de toute pollution sonore sinon les moineaux du square qui chahutent. Et surtout mes petits lapins roses, au niveau de la marmite, la cuisine de tradition s’autorise quelques plaisantes embardées raffinées. Filets de rougets marinés citron vert et gingembre, dos de cabillaud crumble de parmesan et basilic, linguines aux gambas et chorizo, suprême de volaille aux pleurotes… La formule à 15€ des midis de semaine a vite trouvé ses aficionados. Carte avec 4 entrées à moins de 10€, 5 plats qui débutent à 15€ et des suggestions complètent le joli tableau! Dont une mignonne « assiette de charcuteries » débitées sur place et non AOCellophane. Jambon fin, chorizo et lomo qui fondent sur la langue. En prime, un peu de « terrine de campagne maison ». Bon pain, pichet AOP Château du Seuil (rien que ça) dois-je vous faire un dessin? 14/20. Mauricette tire la « langue de bœuf sauce piquante ».
Qu’elle est moche! Je parle de la dame au chapeau vert car la langue cuisinée est belle, sauce tomatée et cornichons, patates au four confites à l’huile d’olive. « Ça se boulotte tranquille » qu’elle dit: 14,5/20. Vitesse supérieure avec une assiette bistrotière qu’on s’attend plutôt à trouver dans un bouchon lyonnais: « pièce de bœuf aux escargots ». Généreux faux-filet, sauce crémée avec pleiiiiiin d’escargots mais pas trop non plus, légumes frais du moment. Si vous suivez un régime, changez de trottoir: 15/20. Desserts mes frères! Avec une « tatin pommes » avec Chantilly: Mauricette préfère la crème fraiche (moi aussi). 14,5/20. Mon « cheese-cake sans cuisson » est séduisant à l’œil et convaincant en bouche: 15/20. Les présentations! Sarah Roche: la courte trentaine, de sacrées maisons en salle avant de tenir le déjà joyeux « Atelier du Déjeuner » rue Boulégon au centre d’Aix. Dans la cuisine ouverte et formée par un certain Bruno Ungaro du temps de l’Amphitryon à Aix, Manon Deloche, 25 ans aux derniers œufs de mouettes. En duo avec Benjamin Hofmann, cordial cuisinier passé par « Le Mas d’Entremont ». Les trois pouvaient confire dans des places dorées en restant ligotés dans des maisons rassurantes. Mais non, Philémon. On trouve en vente libre leur bonne humeur planquée sur une discrète esplanade à Venelles. Vous voilà initiés, vous deviendrez habitués.