L’Atelier

1.5

Le cuisinier fume sa clope devant la porte pendant le service et heureusement, l’enjouée serveuse est épatante d’allégresse!

Elle virevolte entre le sous-sol vouté et les quelques tables devant la cuisine de frais rénovée, ouverte et vitrée façon aquarium. Une ardoise avec des entrées à 12€ et 13€, des plats de 9,5€ à 16€, un magret. Autrement dit, des tarifs dans le casting local, étudiés et corrects. La serveuse s’empresse de préciser l’existence de moules-frites à 10,5€ en plat du jour. Egalement celle d’une dorade de 600 grammes! Hébé pourquoi pas Amédée! Allons-y pour la dorade! Elle arrive en 5 minutes montre en main! Etonnant non? Les 600 grammes annoncés selon la Préfecture-restaurant sont un tantinet exagérés, vu que le manifestant-client que je suis parie sur 450 ou 500 grammes. Et je suis gentil. Si je suis pécheur en gourmandise, je suis aussi pêcheur en méditerranée. M’enfin bon. On ne va pas rameuter la mesquinerie pour un plat du jour. Je dépiaute ardemment mon bifteck, tire les deux filets un peu cuits mais peu gras et au potentiel de qualité. vu la vitesse de la lumière avec laquelle le fameux poisson de la famille des sparidés arrivera à bon port sous mon nez, je parie sur une précuisson du poisson et ça…

M’enfin bon. On ne va pas chipoter pour un plat du jour, ya du monde et ça va plus vite à sortir. Le riz est basmati et bien cuit, le tian est foiré vu que les aubergines demandaient plus de cuisson que les tomates et courgettes. Les aubergines sont donc crues. Qui l’eut cuite? 12/20. Dessert pour voir. Grande honnêteté de la petite serveuse joviale en diable « rien n’est maison mais c’est du bon d’un pâtissier à côté! » Sans doute la vérité… la « tarte au citron meringué » est bien quoique exagérément sucrée, meringue italienne oblige. 13/20 pour 5,5€. Un café siouplé? Et l’addition aussi!.. Euh mademoiselle… ya une erreur non? 35,10€… « ah bah non » qu’elle me dit: c’est bien ça! La dorade est facturée… 28€! Boing! Tu m’étonnes que la mignonnette dissimule le tarif! M’enfin évoquer en début de repas cette dorade sans en signaler le prix et après des moules-frites vantées à 10,50€ n’est pas très élégant, et même limite-limite quand à la préméditation d’un coup de bambou monté. La proposition indécente est signalée dehors, en tout petit et pas trop fort des fois qu’on pourrait entendre. En tout cas si j’avais su le prix de la dorade, je lui aurais sucé les arêtes plus ardemment.