Avant ça s’appelait « La Marina », je me souviens d’y avoir savouré une excellente soupe de poisson! Les temps changent…
Inutile de charger avec exagération la benne, mais impossible de ne pas dire que la prestation culinaire est à côté de la plaque. La volonté de bien faire d’une direction « pas du métier » (comme on dit) est probablement sincère, mais est insuffisante. Déjà, des menus à 27€ et 38€ avec des sets en papier gaufrés blanc et des kleenex pour s’essuyer la moustache me posent problème. Même avec une vue panoramique sur le joli port des Heures Claires. Ça donne pas confiance, vous donne le sentiment de n’être qu’un chiffre d’affaire sur pattes. Alors j’ai bifurqué sur le menu du midi vendu « seulement » 15,90€. Avec « tomate mozzarella ». Quand j’ai vu l’assiette, je me suis cru sur une plage varoise en train de me faire entourister, sable entre les doigts de pied, content de tout pendant mes congés payés. Trois rondelles de tomate farineuse, deux de cette insupportable mozza dure comme du carton et bonne à aller à la poubelle dès sa sortie d’usine. Deux feuilles de salade verte, avec du poivron pour la couleur, c’est pratique, le poivron. 8/20.
La plâtrée du chef avec la « paupiette de veau sauce forestière » bien ficelée n’est pas maison. Posée sur une montagne de tagliatelles pas salées et trop cuites qui trempent dans une soupe, des bouts de champignons mous, des rondelles de carotte et des olives en conserve dénoyautées mauvaises come du pneu. Alors elles mes cocos, même fournisseur que pour la mozzarella, sûrement. C’est vous dire le caoutchouc. N’a pas été oublié sur le pourtour de l’assiette creuse, le chichi panpan de poudre orange pour faire joli. 11/20. La « mousse au chocolat » en vérité, je ne m’en souviens plus beaucoup. Juste la photo… Disons 13/20 de mémoire. Service avec entrain de la demoiselle, restaurant plutôt récent, sauf erreur de ma part. Faudrait recentrer, virer les mauvais produits et sortir de cet esprit de banale brasserie aux tarifs trop élevés. Car question clientèle, pour l’été ça ira mais après, même avec les sourires de la demoiselle de la maison, ça fera court dans la besace à satisfaction.