L’Aromavin

Beau centre-ville, vieilles pierres et lumière dont on ne s’étonne plus qu’elles attirent les photographes du monde.

En y déambulant, c’est drôle comme les images de Giono et Pagnol vous reviennent au ciboulot. Ah tiens? C’est nouveau ça? Un petit restaurant sur la place… Marcel Pagnol! J’ai pas fait exprès! J’vous jure! Le hasard du « un pas devant l’autre » au gré du vent de l’appétit! Allez hop! Au boulot! A table! La jeune dame de l’accueil est très bien dans son registre un peu urbain, possibilité de déjeuner sous le vélum pas tellement glamour ou dans la toute petite salle avec bien peu de tables mais presque autant de mignons recoins. Ardoise avec 4 entrées, 4 plats et 5 desserts. Aucune entrée à moins de 14,50€, aucun plat en dessous de 19€. Desserts à partir de 4,8€ ce qui est raisonnable. Début avec « gnocchi aux poires, noix de pécan caramélisées et gorgonzola ». Une vaste assiette blanche à la parenté de soupière avec au fond, une jolie présentation de gnocchi avec la parcimonieuse crème fromagée. Les noix de pécan sont peu caramélisées. Des feuilles de basilic, et des petits quartiers de pomme verte et de poire plantés ici et là, comme des cure-dents dans les olives. C’est bon et copieux, je m’attendais plutôt à du fruit cuit, m’enfin bon. 14/20 et 14,5€.

La suite: « suprême de poulet à la bisque de homard et ses crevettes papillon ». A partir de deux plats essayés, on peut envisager des statistiques: la maison sert des portions copieuses. On peut pas dire. Seulement cette générosité se transforme en surcharges et simagrées qui fleurent bon la cuisine gastro d’un autre âge, façon Escoffier. J’adore ça, mais quand c’est bon comme dit Lapalisse. Des bouts de légumes et de fruits (encore) plantés au garde à vous dans le flan de légumes, la poudre orange de perlimpinpin pour faire chouette et la sauce à la bisque hyper-salée… Belles crevettes molles, blanc du volatile qui colle aux dents, bien peu agréable, qualité tout comme cuisson. Bon produits français locaux ou pas, c’est très maladroit. 19€ pour 10/20. Pas de desserts, pourtant peu chers par rapport au reste de la carte. Demie Perrier fine bulle à seulement 2,7€. Grosse proposition de flacons, bravo. La serveuse est fort aimable, le patron fait le tour de la salle, les CB sont acceptées à partir de 15€. Et cet été, la terrasse transpirera de toute sa belle provençalité! Bref! De la maladresse mais rien n’est perdu! Une des pistes serait de savoir rester simple dans les assiettes! L’ensemble respire toutefois une bonne volonté qu’on doit souligner!