Un emplacement enviable, sur cette grande place où passent des tas de gens des bureaux alentours.
Mais voilà. Au niveau de la qualité de cuisine, c’est pas la joie, c’est pas la joie. On a vu bien pire par ailleurs et notamment chez le prédécesseur épinglé par nos services début 2013. Les nouveaux se cantonnent dans le genre restauration alimentaire adaptée aux modes. Une caricature: bagel, bruschetta, burger, brochette, côte de bœuf et entrecôte, linguine. Dans la boutique, c’est un peu le foutoir à la mirette et l’empire du désordre. Et le bruit dans les esgourdes avec la télé branchée sur des clips de rap. Avec Mauricette qui a horreur de la pagaille quand ce n’est pas elle qui la met et de l’ambiance macumba tant qu’elle n’a pas siroté de vodka, on préférera déjeuner dehors. Et puis de toute façon, on n’est pas perdant puisque ya les mêmes sets en papier sur les tables. Et puis la serveuse est vraiment adorable.
Plat du jour: filet de poulet mariné, flan de courgette et tomate provençale. Vu sur la table à côté. Mes lunettes m’ont sauvé. Une tartine de sauce pistou sur le volatile. Hé voué! On est en Provenceuh! Alors « burger à l’italienne » pour ma pomme. Amené sur une ardoise. La viande hachée est bien. Le reste, non. Pain froid, mozza à pizza fondue mais tiédie et donc dure. Badigeonnée de… la fameuse sauce pistou! Aaaah! Comme j’avais pas de raclette comme pour faire les vitres, j’ai gratté comme j’ai pu. Frites fraiches correctes, huile neuve. 14€ et 9/20. La dame au chapeau vert s’enfile une « brochette de bœuf » dont elle loue la qualité du bœuf, viande tendre et adroitement cuite. 13/20 pour 14€, ce qui n’est pas donné pour une cuisine basique. Et puis les toilettes sont très sombres et sales, le lavabo moderne est une sorte d’Aven d’Orgnac avec tout ce calcaire sur le robinet et autour. Le lieu est aussi la réserve où est stocké tout ce que ne doit pas voir le client, caisses vides, bouteilles consignées, cartons divers et variés. Mais aussi franchement: quelle idée d’aller aux toilettes?