La Reserve

Il est drôle, ce village. A la fois prêt de l’excitation de la gigantesque zone commerciale de Plan de Campagne, et paisible dans son rôle de banlieue aixoise campagnarde.

J’aime bien. Quelques restaurants, bien peu à vrai dire, tant Calas est coincé entre Aix-en Provence et la fameuse zone commerciale non loin, deux aimants de la bouffe et du reste. Juste 2 ou 3 boutiques dont celle-ci, une pizzéria-restaurant. Le patron-pizzaiolo est à l’entrée devant son four à bois, cordial à souhait. Une salle-terrasse pour les fumeurs, pour les autres comme moi, c’est la télé avec l’hoème en boucle. OM TV ça s’appelle. Comme elle est un peu forte du décibel, elle génère un « effet cocktail ». Pénible. La télé est forte, alors on se parle fort entre collègues de bureaux, et puis du coup la table à côté avec des copains parle encore plus fort etc. Et bibi qui voulait lire son journal pépère, il peut pas. C’est au dessus de ses limites intellectuelles déjà qu’il doit se farcir des kilomètres en voiture pour le turbin. Bref! Des viandes, des poissons, des pâtes, des salades. Et puis un menu qui m’ira bien. Enfin je suppose. Le menu à 15€ des midis de semaine. Du choix avec 5 entrées dont « salade de museau ». Beaucoup (trop) de feuilles de salade verte fraiche en trompe-l’œil, des bouts de patates pour peser dans le bedon, et du museau.

Un peu quand même. La sauce est terne, pas assez virile, ne taquine pas assez de la moutarde. 12/20. La « pizza mozzarelle » est intéressante du coulis de tomate, de la pâte moins: pas assez cuite! Dommage car elle affiche du potentiel mais le croustillant est totalement absent! Quel dommage ce mou! Va digérer un truc pareil! Et puis la mozza est de la mozza à pizza. Sans commentaire. 12/20. En dessert, sous-traitance aux avant-postes. La tarte aux pommes vue devant mon voisin, et ma « mousse au chocolat » traine ce gout de poudre caractéristique dans le palais un bon moment après la fin du repas. Mais elle possède une belle texture. Pas la moins chère du marché, ni la plus mauvaise. 12/20. Après cette brochette de 12/20, j’appose un 14,5/20 sur le pain et surtout un 15/20 sur le café. La serveuse aimable mais stressée est seule à s’occuper du monde, et ya du monde. Elle trouve toutefois le temps d’asperger puis d’astiquer la table mitoyenne de la mienne avec du pchit-pschit, incompatible avec mon café. La convivialité, ça n’est pas que des grands sourires et des petits mots, mais une somme d’attentions délicates. Pas loin de la bonne idée.