La Grande Italia

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« Là! Là! Un restaurant indien! » qu’elle a braillé Mauricette en le montrant du doigt!

J’ai fait comme si j’avais rien entendu: je fuis les restaurants de l’Escale Borely alias « la Plage » comme la merguez un barbecue! Par non-miracle, on a malheureusement dégoté une place de parking, et puis l’affamée a grimpé les escaliers 4 à 4! Elle qui a de l’arthrite jusqu’aux oreilles! Bref! Sauf que le visé est fermé. Closed, « Le Bharati ». On s’est rabattu sur son voisin mitoyen ouvert qui a tout autant pignon sur sable. Rempli à 80%. Avec une pagaille à 100%. On est resté debout au milieu des 90 décibels un petit moment toujours trop long, et puis d’un revers de main lascif, la dame presque souriante a daigné faire l’effort de bien vouloir nous désigner une table. Après, ce fut très long pour tout. On nous amène la carte: entrées de 11€ à 24€, plats de 17€ à 25€ et choix de plus de 20 pâtes de 16€ à 25€ sans l’ombre d’une linguine. Au bout de 20 minutes, le monsieur un peu blasé vient prendre la commande. On lui demande s’il existe une formule du midi. Il le confirme et va nous chercher l’ardoise avec possibilité de 3 plats et 2 desserts. 10 minutes plus tard, il revient, vous avez fait votre choix? Oui! Formule midi 16€ avec café. Mauricette envisage une rime avec « lasagnette brousse épinards » supposant que lasagnette est une petite lasagne, telle que le suppose le commun des mortels. Bé non.

Ce sont des pâtes, comme des larges tagliatelles frisées. Servies dans une assiette creuse. Peu de brousse, peu d’épinards, peu de pâtes. Peu d’assaisonnement sinon une huile au pistou pour faire Provence. 11/20. Cata avec le « steak de thon, risotto de parmesan ». Le risotto fait son boulot. Deux trainées de pistou et de tapenade pour mettre un peu de relief à l’assiette. Le thon est mauvais et dur, tellement cuit qu’on dirait une tranche de mauvais thon en boite. Fibreux et aride, totalement déshydraté. Le monsieur a proposé de me refaire le plat, j’ai refusé. 7/20. On filait le « zéro » indiscutable jusqu’à nos desserts. On s’attendait au pire, il ne viendra pas avec le « mini-fondant au chocolat » très convenable à 14/20, et la « crème caramel » fort correcte à 14/20 encore. Malgré tout, on était content de payer. Parce que le repas était terminé et qu’on allait enfin sortir prendre l’air et se nettoyer les oreilles de ce boucan infernal. Grâce auquel Mauricette n’a pas pu tenir son habituelle discussion de coiffeuse pipelette pendant le repas.