Adresse testée par nos services en son temps (« Lou Paleisoun ») reprise fin 2016.
La jeunesse est aux manettes et on s’en félicite! Ce midi, l’établissement est plein comme un œuf, ou plutôt une garnison puisque 25 militaires effectuent un repas. Solde de la clientèle composé de tables de deux personnes et moi, une personne. Soit une quarantaine d’attablés, ce qui en terme de boucan approche les 100 décibels dans les esgourdes. J’ai l’appareil pour mesurer dans mon téléphone, c’est pour ça que je vous autorise à apprécier ce détail. Bref! Service impeccable, vraiment. La dame qui s’occupe de mon cas est parfaite, presque maternelle et un peu confuse du boucan infernal. Qui peut-elle? Rien, mais ma pomme encore moins. Menu 21,50€, formule 17€ le midi en semaine. Et une ardoise qui reprend ce qui est imprimé dehors, mais la tactique de l’ardoise donne une image plus conviviale, suinte finement le retour du marché. La mode, quoi.
A la carte, j’ai voulu voir comme s’en tirait le chef avec sa « tatin de foie gras, mangue, aux épices ». Je vous le dis: une grande déception. Esthétique très soignée, on peut pas dire. Encore que les zigouigouis de réduction de balsamique et la poudre orange chichi-panpan des années 80 plombent l’ambiance. Au gout, aucune tatin à l’horizon. Base pain d’épice cerclé mou, une rondelle de terrine de foie gras et dessus, une très proprette brunoise de mangue pas mûre tellement sucrée que j’ai cru me taper une tarte au citron industrielle chez Flunch. Affolant. 10/20. Mieux, beaucoup mieux le « pavé de maigre » que je demande escorté de risotto et de petits légumes: un large choix de garnitures est possible… belle idée! Assiette chaude (bravo), morceau de poisson sur peau à la cuisson idéale, petits légumes travaillés et poêlés, risotto crémeux fromagé. On ne m’a pas averti de la présence d’une courte sauce du genre « bisque » mais la surprise est belle: délicieuse! 15/20.
Le dessert du jour est « crêpe sauce chocolat et fruits frais » complètement nulle. L’assiette est glacée, la trop fine crêpe plaquée dessus depuis le début de la matinée comme un autocollant sur une vitrine, et la sauce au chocolat annoncée ressemble à du topping. Les bouts de fruits font un peu illusion, sauf la mangue pas assez mûre dont j’ai déjà fait connaissance avec mon entrée. 10/20. Voilà? Curieux constat de repas non? Cuisine cosmétique, aux « codes traiteur » flagrants. Vrai qu’à l’œil, chapeau bas. Manque plus que le cuisinier goute ses préparations, et qu’il ajoute un fond de jeu à ses esthétiques recettes. Surtout à ce niveau de tarification: les plats débutent à 19,50€ avec par exemple, une daube de poulpe. Mais pour le prix, on a droit à du nappage! Quand même!