Restaurant du casino testé quand il était encore aux Sablettes: c’était pas brillant!
Depuis le 7 janvier 2016 déplacé sur le port de la Seyne. Ça n’a pas tellement progressé lors du déménagement. Déjà, mise en bouche: faut payer le parking. Ah ben voui. Tu payes pour aller consommer. Et jouer, puisqu’il s’agit d’un casino. Un cercle de jeu, un cercle vertueux… pour le tiroir-caisse de JOA. Et attention: je suis le premier à dire que le gratuit coûte cher! Subventions qui font croire à une fausse gratuité, forcément financée par quelqu’un au bout du compte, un mécène, l’impôt… Mais passons. On grimpe au 4ème étage. Magnifique. Vue sur Toulon qu’on se croirait dans une grue, spectacle unique. Avec Mauricette, on a mis nos lunettes pour voir plus loin que le bout du nez de l’autre. Salle cossue, claire. Pas mal de monde collé aux baies vitrées. Elégant beau bar qui ne raconte pas de sornettes, serveuses souriantes mais la nôtre oublie les boissons. Serviettes en papier qui donnent envie de fuir mais fauteuils qui incitent à rester. Des formules un peu alambiquées, menu-carte 24€, menu-buffet 24€, menu 25€ avec deux verres de vin, carte avec possibilités de réductions en payant en points que je suppose accumulés au casino. Enfin bon. J’ai un peu le tournis à moins que ça ne soit l’altitude. Mauricette ne s’en tire pas trop mal. En entrée, « tartine de pain de campagne à la tomate et mozzarella ». Rustique, bien dressée, tartinade de tomate cuisinée délicieuse, jambon coupé fin, parmesan itou, salade mélangé… 14/20. Elle met des plombes à choisir sa « pièce de bœuf ». Pour s’entendre dire « oh ben yapu c’est une faute de frappe » (?). Tu crois qu’on serait prévenu avant? Bref! Elle se console avec « joues de porc braisée à la bière JOA, pommes de terre grenailles et aubergines rôties ». Bigrement copieux, n’appuie pas excessivement sur le fond de sauce. Demie-aubergine confite en longueur, patates correctes. 14/20 encore.
J’ai voulu voir les buffets. Haro sur la terrine de poisson industrielle, un peu de charcuterie bien alignée pour faire classe, une dizaine de salade dont la plus intéressante est celle au chou, poulet au curry et les pires, le piteux céleri rémoulade sans saveur et la salade strasbourgeoise fadasse au possible. Comme beaucoup de restaurants, celui-ci ne fait pas exception en mélangeant plus ou moins adroitement le fait maison et la sous-traitance décomplexée. 10/20. Le plat du jour est un « risotto aux gambas ». Le cuisinier fait de son mieux pour rendre le plat avenant, ça rame. 5 gambas à la plancha un peu cramées du dos, et le riz comme fatigué. 11/20. Le « buffet de desserts » ne remonte pas le moral! A l’instar des entrées, un roublard mélange de sous-traitance et de fait maison: tartoches de plâtrier-peintre et Opéra de Auchan. 11/20. 18€ la formule correcte de Mauricette, 24€ mon menu-buffet qu’on retrouve dans les franchises hôtelières dont débordent les zones industrielles. Faudra m’expliquer pourquoi le pain congelé n’est pas pris chez un boulanger de la ville, il en existe de très bien. Oui, je sais, la libre entreprise… mais ça se fait pour séduire le chaland local. Passons. Un restaurant qui plaira aux couples qui veulent se rabibocher et aux belles-mères qu’il faut chouchouter.