Nom de baptême adapté à plus d’un titre: le restaurant rue Sainte est adossé au journal « La Marseillaise ».Juste au-dessus des archives! Ça explique la configuration de la mignonne adresse… et les quelques marches pour y accéder. On s’y régale d’une cuisine traditionnelle sincère non sophistiquée, au rythme d’une ardoise à la quinzaine et d’un menu du midi avec aujourd’hui une saucisse de Montbéliard sauce moutarde à l’ancienne. Le drapeau est planté! Vous commencerez votre régime demain ou alors, allez casser une graine dans un restaurant exclusivement végétarien: des graines, ils en ont plein! Bref! Mauricette la comique troupière doublure cascade de Fernandel dans « La caissière du grand café » en 1947 se fait plaisir à petit prix avec son « cake aux lardons, chèvre et olives vertes » à 6€. Elle s’en paye une bonne tranche: y en avait 4! Avec une peu de crème aux herbes! 14,5/20. Rares au restaurant, les « œufs à la coq ». Je sais: on peut faire la même chose à la maison! Mais ici c’est un peu la maison de Marion d’Haillecourt et Marjorie Morino-Seres. Alors je lape mes deux œufs à la coque avec des mouillettes grillées trempouillée avec gourmandise sous le nez de la dame au chapeau vert. 14/20. Mauricette s’envoie une « entrecôte 250 grammes beurre maitre d’hôtel » qui ravira les viandards mais une autre: celle-là n’a pas fait un pli! Quartiers de patates confites au four, un bonheur grassouillet. 14,5/20 et 16€.
Et bibi, il fricote avec cinq « gambas flambées au whisky, sauce bisque ». Haricots verts et riz cuisiné simplement mais que c’est bon! Tout simple mais bon! La sauce cuisinée servie à part sert de déco utile. 14,5/20. Desserts pâtissiers faits sur place, fondant au chocolat, tiramisu au café, crème brûlée ou « crumble pomme et abricot sec » dressé à l’instant et passé au four, ce qui évite un biscuit mollasson. 14,5/20 pour 5€. Adresse cocorico dans l’assiette et étonnamment pointue au rayon des flacons pour une table à petits prix: pas moins d’une dizaine de vins au verre référencés par le sommelier Julien Fellah (DVA)! Et pas du flacon qu’on retrouve à tous les coins de rues! Aussi, des soirées-concerts avec tapas français sont organisées! Siroter un Chardonnay du « domaine de Marrenon » en grignotant des cuisses de grenouilles ou boire un Figari « Clos Canarelli » en boulottant un figatelli rôti, c’est tout le plaisir que je vous souhaite. Allez, tous ensemble: « allooons zenfant de l’appétiii-ieu… le jour de boire est aaaarrivé… ».