J’en vois pouffer de derrière mon stylo de la cocasse idée de Gauthier Dausse: un vrai restaurant à sushis à Rocbaron. Hein? Ben voui mes petits amours. Ni vietnamien, ni chinois, ni coréen: Ja-ponais que j’vous dis! Oser cette proposition dans un village où la restauration dite « traditionnelle » tient sa place est bien plus qu’un challenge: c’est comme gravir le Mont Fuji en tongs! On sait bien que rien n’est jamais définitif mais le pari du visionnaire entrepreneur est en passe de réussir. Les courbes de fréquentation sont au beau fixe, les clients viennent et reviennent. Tu m’étonnes… Et après tout, le sushi n’est-il pas une cuisine traditionnelle? Avec son savoir-faire, ses codes et ses produits! Je m’en vais joyeux à vous narrer le repas mais avant tout, je souhaite souligner la bonne humeur du personnel. Rien n’est plus agréable que d’entrer dans un « sushi » et de voir les cuisiniers vous saluer, tout comme la préposée officielle à l’accueil. Mauricette qui par nature se prend volontiers pour la reine Himiko quand elle entre dans un restaurant, apprécie.
Bref! Des menus, des formules, des idées sur place et à emporter! Pour deux, le « menu mixte » avec ses 27 pièces est une bonne idée. Important: le poisson frais. Vous allez rire: le poissonnier est installé à un coup de nageoire du restaurant! Juste en face! Alors haro qui rit sur les 3 nigiri saumon, 3 nigiri thon, 3 nigiri crevette: les 9 sentent très bon, riz vif qui pousse avantageusement sur le vinaigre: 14,5/20. Les 6 california saumon et fromage ainsi que les 6 maki thon et avocat sont de belle tenue, tout fiers debout sur leur grain de riz arrière: 14,5/20. Les 6 gyosas: poulet, crevette et végétarien. Sortes de ravioles japonaises, servis chaud: 14/20. En prime dans le menu, on choisit une salade de chou très fraiche et un bol de riz nature de l’instant. Niveau décorum, la salle est très claire et bien coloriée, réduite aux essentiels sans faire dans le superfétatoire. Mais on y est bien assis. Grandes baies vitrées et terrasse en saison. Mais de la couleur des serviettes et des motifs de la moquette, on s’en fout un peu. On s’y régale et comme dit Mauricette: « les rideaux au resto, c’est le cadet de mes sushis »!