C’est mignon mais j’y suis entré à reculons. La boutique remplace une ancienne proposition snackeuse. Une vitrine alimentaire où sont exposés moins d’une huitaine de plats, trois ou quatre table devant, en arrière-plan la cuisine ouverte ou deux femmes souriantes œuvrent. Comme qui dirait une sorte de propret fast-food asiatique. Sauf que la cuisine, c’est du sérieux mon n’veu. L’influence est japonaise avec les sushis, mais surtout thaïlandaise: on retrouve les meilleurs classiques de cette fine cuisine. Si j’ai pour habitude de considérer que « le mélange des genres nuit généralement au genre », je ne peux que me courber devant la bi-compétence de la maison. Entrée avec le B. Hein? Oui, c’est le kit « 9 pièces » avec 3 maki saumon, 3 sushi saumon et 3 california saumon. Mieux vaut aimer le saumon. Pas fait exprès, j’ai choisi une entrée peu copieuse pour manger un plat, ensuite. Bref! les sushis sont faits devant vous, à l’instant, produits à température ambiante. Le vendredi, ça change du riz stocké au frigo depuis mardi.

Notez que la feuille de nori est tendre, pas de la chambre à air comme souvent. Epatant. Et puis les 9 sushi prévus se sont transformés en 11. 14,5/20 et 9,9€. Et puis alors mes petits lychees roses, si vous saviez comme le « keng kiao wan ped » il est bon, vous demanderiez illico la double nationalité franco-thaïlandaise! Canard au curry vert. Grande assiette blanche avec le riz de belle qualité, bol à côté. Le « magret » en fines tranches trop cuites n’est que le support d’une préparation au lait de coco très douée. Un régal! Petits légumes verts: petits pois, aubergine… oui, c’est pimenté mais alors que c’est bon! 15/20 et 12,50€. Une adresse sans tapage et pas tout à fait « restaurant », qui aime le travail bien fait, en tout cas « hors saison ». En espérant que l’été, la sirène des dollars faciles ne précipite pas la boutique dans une politique de volume: ça serait la fin des haricots! Pour ceux qui préfèrent boulotter devant la télé, l’emporté est possible, faut pas vous gêner.