Quartier tranquille de la ville, qui aura perdu quelques tables mémorables que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre.

Si l’ambition première est de casser une croute pour l’affamé, trouver une place pour garer sa bagnole est avant tout la priorité. Ah tiens? Cette cave à vin doublée d’un bar fait office de restaurant, deux ou trois tables sur le trottoir: osons. Bouteilles alignées sur des étagères bien remplies qui ne laissent aucun doute quant à l’ambition de vendre des flacons. Une salle avec chaises bistrots en bois, et même un patio pour les clopeux verre en main. L’ambiance donne des signes de corsitude flagrante, charcuterie et tableaux aux murs, Arcimboldo en prime. Menu du jour ardoisé 12€: chèvre chaud, steak mexicain avec haricots verts persillés et dessert. Ah. On me dit que finalement non, pu. Plus de chèvre ni de Mexique. A la place, crudités ou charcuterie pour l’entrée. Et pour le chaud, tortellini à je sais plus quoi avec sauce tomate, ou steak-frites. D’après réflexion, je charcutaille et je steak. Deux tranches de saucisson, deux de lonzo et une de coppa. Toutes coupées fin, mais aussi très fin! Du probable made in corse, bonne charcuterie en tout cas. 14/20. « Steak au grill » bleu comme demandé coupé à l’arrache, frites correctes. Même s’il s’agit d’un plat de substitution des plus basique, c’est basiquement bien fait dans sa bonté de simple cuisine ménagère. 13/20.

Plus de fiadone, d’autres attablés ont été plus rapides. Alors « fondant au chocolat » tendance moelleux et qui a l’avantage d’être local puisque sans doute fait ici-même. 14/20. Ambiance drôle de clientèle initiée où chacun choisit son style: bar, restaurant, cour et même tonneau. Cantine des autochtones (et de ceux qui ont trouvé une place pour se garer. Et puis un gentil menu à 12€ comme ici, on peut en faire son quotidien sans rougir devant son banquier. Peut-être même que que je le trimballerais jusqu’ici, mon banquier. J’ai croisé un figatelli purée à la table d’à coté qui m’a bien fait comprendre qu’il faudra que je revienne, histoire de me faire une idée plus précise du sujet qui nous concerne. D’autant qu’il parait que le taulier aime non seulement le bon vin, la bonne charcuterie mais aussi le bon fromage.