Délicieuse balade dans les ruelles, la matinée fut parfaite. Jusqu’à.
On y était pourtant presque, mais c’était sans compter sur une cuisine approximative portée à bout de bras par les catalogues de l’industrie agro-alimentaire. C’est idiot car en salle, le personnel féminin est d’une grande convivialité, assez parfait pour avoir envie de revenir se faire la suite. Sauf qu’une fois le repas terminé, on n’a plus envie. J’en suis attristé car Ollioules est une belle commune et ce genre d’endroit, bar-restaurant à la fois contribue à cultiver un esprit villageois, et du lien comme cause les sociologues à la télé. Mais non. Décidément, je ne peux pas dire du bien du « chili con carne ».
C’est ubuesque: si la préparation est plutôt bonne, curieusement on y trouve bien peu de haricots rouges et aucune viande digne de ce nom. C’est un peu embêtant pour un « Chili con carne ». En effet, on n’imagine pas des « saucisses-lentilles » sans saucisses ni lentilles. Par contre, y avait dans le truc du maïs, de la tomate et comme de la semoule, en plus fin encore. Après analyse et un coup de chiffon sur les bésicles, il s’agit de poudre carnée, comme de la poussière animale. Attention, j’ai pas dit « viande hachée », ça serait très exagéré. Quand on sait que la recette d’origine contient des morceaux de bavette défibrée, on est loin du compte. Le riz est bien cuit, c’est toujours ça de pris. Oui car il y a du riz, dans ce chili. Noter est un peu compliqué. Disons 7/20, car fort indigeste de surcroit.
Dans la formule à 14,90€, le dessert et le café sont compris. La très sympathique serveuse s’avère très honnête quant à la provenance des desserts de la maison. Alors j’ai minimisé les risques avec une « crème brûlée ». Je m’attendais au pire, il ne viendra pas: pas trop cuite voire crémeuse, passée au chalumeau de frais, si je peux dire. 11/20. Pour payer, une palanquée d’employés de bureau en chemise-cravate allonge des tickets-resto comme des billets de 500€ au Casino, tandis que dehors sous les rayons d’un généreux soleil de février la terrasse animée fumait et riait du printemps qui tape à la porte.