Blues Beach

Boutiques plantées à l’année qui sous des apparences de restaurants de plage saisonniers a également développé une clientèle locale. C’est ainsi mes frères qu’à l’année et dans le meilleur des mondes de Laurent Dale s’entrecroisent une jeunesse heureuse devant ses cocktails servis dans le salon lounge, des familles entières qui se retrouvent attablées devant les braseros à volonté, pépé et mémé qui trempouillent la mouillette dans le camembert rôti, les abonnés du ouic-end qui ne jurent que par les moules gratinées, et mon habituée de belle-sœur qui est venue plus qu’hier, moins que demain. Avec Mauricette qui l’hiver en bord de mer enfile ses tongs à fleur avec des chaussettes, on est donc retourné au « Blues Beach ». Non qu’il s’agisse de grande cuisine, peu d’intérêt pour un restaurateur à se bousiller le moral à faire du Mozart dans un tel contexte touristique. La cuisine reste relativement simple, mais les assiettes sont appliquées: camembert rôti (celui de pépé et mémé, oui, c’est lui), magret au miel, faux-filet beurre maitre d’hôtel, tartare poêlé, moules marinières, au curry ou savoyardes, conchiglies aux palourdes et chorizo, seiche entière grillée à la plancha…

Des recettes « hors-saison »: os à moelle, foie de veau au cidre, mignon de porc aux pommes, fondue normande et le fameux dessert « tourgoule » apprécié des initiés normandophiles! Mauricette photographie les Harley-Davidson devant le restaurant puis se met à chanter du Elvis Presley en passant commande de son « Blues Burger ». Du maousse dans le copieux. Tellement qu’elle se l’enfile en deux voyages, avec un trou normand au milieu. Du grand frais, viande de boucher, tomate et oignons frais, fromage fondu comme il faut. Plus cher que celui des Couic et Maquedo, mais tellement meilleur! Et tu manges rien d’autre! Enfin peut-être, mais demain! Bref! 14,5/20 pour 15€. Personnellement, je me suis concentré sur la suggestion du jour, la « brochette de la mer ». Sur la brochette: rouget, capitaine et seiche. Mais à côté, belles noix de St-Jacques comme si le cuisinier ne voulait pas les embrocher. Beurre blanc citronné extra. Et une sorte de tian, sans aubergine mais avec des carottes! Et un délicieux flan de légumes de caractère, bien appuyé sur le cumin. 14,5/20. Dessert du jour: « tarte à la Reine-Claude ». Un dessert maison qui n’était pas obligé d’en faire autant dans le décorum pour me séduire: bien faite! Bel équilibre sucré-acide, bravo. 14,5/20. Service féminin ce jour, ambiance copains-bar d’un côté, restaurant avec terrasse ouverte à l’abri des vents dominants de l’autre. Ça vous va? Nous aussi!

ACCUEIL GROUPE - TERRASSE COUVERTE - FUMEURS AUTORISES