Bloemgracht

Une erreur de casting! Séduit par la rigolote vitrine qui ressemble à celle d’une laiterie des années 50, j’ai vraiment cru que c’était un restaurant.

Mais non. Un endroit sympathique où l’affamé peut se sustenter avec des bricoles comme ds hamburgers, sandwich Club, churros. Mais un restaurant non, selon mes critères, on peut pas dire. Je regrette. Le jeune taulier « cuisine » derrière son bar avec les moyens du bord. L’ambiance est amusante avec ses 4 tables avec nappes à carreaux et douze chaises de camping, la déco nous fait croire à Brooklyn alors même que le sobriquet « bloemgracht » est néerlandais. Dehors sur la place, une terrasse pour les clopeurs. En plus de l’ardoise, le patron-cuisinier-plongeur-barman-serveur propose pour 10€ ce jour, une formule avec « ciabatta, jambon, tomate et mozza ». « Façon bruschetta » précise t’il. Ce pain italien appelé « ciabatta » se caractérise par son taux d’humidité élevé et il contient de l’huile d’olive dans sa préparation. Forcément, il perd un peu ses atouts en passant au four. Deux grosses tartines gratinées, avec tomates de janvier, jambon blanc du sachet et mozza dure de pizzaiolo. Ça ne vole pas bien haut.

La vinaigrette de la salade est violente en vinaigre mais au moins, elle est faite ici. 11/20. Dessert avec le « cheese cake » de la maison. Fromage dense et lourd, pâte un peu molle. Mais j’ai tout boulotté car figurez-vous que j’adore les cerises Amarena au sirop livrées avec! 14/20. Voilà. Maintenant, ouvrez un peu vos esgourdes de blasés: les liquides sont particulièrement soignés dans la maison. Le jeune patron affiche une passion incroyable pour le café, passion qu’il transmet à qui veut l’entendre. Terrible. J’ai bu un café de remarquable qualité, le meilleur expresso italien de la ville et sûrement loin autour. On fait le pari? Café facturé 1,5€ seulement. Croyez-moi, ça vous changera du Nespresso et autres escroqueries à près de 80€ le kilo! Bière de Toulon (et d’ailleurs) et thés rares sont également présents au rayon liquides! Pour tout vous dire, j’attends impatiemment que le proprio fasse un (vrai) restaurant: on en sera volontiers les premiers clients!