Un tel lieu pour un restaurant est curieux et peu aisé, dans une mini-galerie marchande en bord d’autoroute avec les enseignes BUT et compagnie.
Ou comment le « parking facile » devient l’argument essentiel. Puisque le Bouche à Oreille y a mangé un de ces midis de printemps, j’ai pu y observer en salle ou en terrasse des tables remplies de VRP de passage, des ouvriers qui faisaient le plein de calories, des retraités qui veulent bien manger et voir de l’animation, des familles avec pleins de marmots. Du coup vue l’affluence, en salle la fille de la patronne rame un peu mais est pleine de bonne volonté. En cuisine, sa mère fait quelques allers-retours pour la soutenir. Devant tant d’énergie, j’ai un peu hésité à demander une spécialité russe de peur d’être le grain de sable au milieu des plats du jour, de déstabiliser l’organisation un peu fragile. Car la maison propose une cuisine russe. La patronne un peu essoufflée vient prendre commande. Avec ma petite voix façon Calimero, je lui demande si c’était possible sans toutefois vouloir déranger mais ça me ferait plaisir si vous pouviez me faire un plat russe s’il vous plait voilà.
Elle me répond instantanément: « un bœuf Strogonoff? », complétant l’information en me disant qu’aujourd’hui une table lui en avait commandé! Ouééé! Du coup, le plat m’arrive en deux minutes. Lamelles de bœuf un peu trop cuites, sauce crémée trop peu acide avec champignons frais et oignons, paprika radin. Purée. Bon. J’ai tout boulotté quand même, chuis trop content! 15€ 14/20. Peu de desserts sont faits maison sauf la « tarte aux poires » qui l’est. Elle est ramollo, bien peu agréable. Les limites de la pate feuilletée de la veille. 11/20 ce qui est peu, et 5,5€ ce qui est beaucoup. Voilà. D’autres recettes russes sont possibles, allez voir sur facebouc. Mais dépêchez-vous, la boutique serait en vente. Ce qui est regrettable car la cuisine russe mérite à être connue, mais dans une ambiance moins confuse qui use avec abondance du mélange des genres.