Alors lui mes p’tits dindons farcis, il est au pied du Stade Mayol, à un drop tenté par Mauricette de son entrée principale. C’est vous dire si c’est proche.
Mais ya un sérieux problème: la boutique est spacieuse comme une table de ping-pong, j’exagère à peine. Faudra pas vous lever en même temps pour aller payer sinon carambolage assuré! Bref! Table qui joue le mode tranquille, détaché des volumes industriels d’une restauration pour touristes contents de tout et prêts à avaler n’importe quoi. Ce qu’ils font, les pôvres. Zont qu’à lire le Bouche à Oreille et comme ça, devenus finauds du bon plan, ils échoueront heureux à la table de Didier Clément. Nous l’avons connu fin des années 90 comme responsable de salle aux belles heures du Ciotel à la Ciotat. En salle, le fringant quadra est toujours un as. Y en n’a pas beaucoup des comme lui qui allient jovialité sincère et savoir-faire précis. Tout un art. On les trouve dans quelques maisons de prestige à faire le bonheur de leur employeur, ce qui fut son cas. Du coup, émancipé il fait son propre bonheur! Elle est pas belle la vie? Son cuisinier montre un intéressant savoir-faire dans le registre de la cuisine traditionnelle. 25 ans et savoir déjà tant de choses, ça m’épatera toujours. Ardoise renouvelée au moins partiellement chaque jour: 5 plats et 5 desserts. J’ai hésité longtemps entre le « baeckeoffe » et la « dorade royale grillée ». Je sais pas si vous connaissez cette spécialité alsacienne, un des meilleurs plats mijotés que je connaisse… quand il est bien fait! Du coup, comme j’ai finalement opté pour le poisson, le taulier m’amène en mise en bouche… une tarraillette de baeckoeffe pour m’aider à patienter! C’est pas tip-top?
Ça vous change du margoulin qui vous facture les cacahuètes de l’apéro non? Baeckoeffe confit à souhait, grassouillet du diable et qui donne envie de revenir demain mais ça va pas être possible. 14,5/20. Alors, cette « dorade royale grillée »? Grande comme ça, dessus quelques grosses tagliatelles de courgettes marinées, une poêlée de légumes frais et confits, un peu de riz au pesto pour chanter la Provence. Bien présentée et cuite parfaitement, rosée à l’arête. 14,5/20 pour seulement 13€. Ce qui vu les dimensions du bestiau est rare. Le « café gourmand » est vendu… 4,5€! Du jamais vu pour du « fait maison »! Entremet chocolat, fondant chocolat, sorbet framboise (logiquement pas maison) et un bout de poire pochée remarquable avec son sirop! Et café de qualité! 14,5/20! D’accord que c’est pas grand comme le Louis XV de Ducasse, mais en vérité c’est suffisamment grand pour les amis. Ce sont des lois physiques que les gens heureux connaissent. En plus, Didier Clément porte un tablier bistrotier qui lui va comme un gant. Ça le rend encore plus sympathique qu’il n’est!