Nous y étions allés voilà quelques années, sans en repartir avec un souvenir impérissable. Sinon le merveilleux panorama offert à nos yeux ébahis, l’arrière-train bien au chaud dans la véranda.
Offert n’est pas vraiment le mot si on oppose le niveau de cuisine à la tarification! Entrées sardines à l’escabèche 15€, œuf 63° (« la poule aux œufs d’or » dans la comptabilité des restaurateurs) 14€. Plats 28€ les pieds paquets, 25€ la daube de bœuf. Desserts qui frisent les 10€. Un menu à 32€ qui signe la volonté de la maison Bérard à envisager le fameux « bib gourmand ». A connaitre quelques-uns des impétrants de la distinction, va falloir mouliner sec.
Toutefois agréable « terrine de sanglier/duxelle: épinards, estragon, persil » bénie par un 14,5/20. Moins de plaisir pour Mauricette avec son « velouté potiron » au goût très prononcé de tomates. Déjà, pour un cuisinier digne de ce nom utiliser la tomate en décembre, faut pas rigoler. Mais en surnombre sur le terrain de jeu pour faire des économies, faut pas rigoler. 11/20. Séance rattrapage son poisson: « lieu jaune/haricots coco/parfum pissaladière » à la cuisson impeccable. « J’adore ce lieu » avoue la dame au chapeau vert en admirant le panorama. 15/20.
Dessert à côté de la plaque: « clafoutis rhum ananas ». Un étouffe-chrétien en bonne forme. Un étouffe Mauricette en l’occurrence. 10/20. Moins de risque de mon côté avec « sorbet aux fruits de saison » sans risque à 14/20. Dans la lignée stratégique des tables « gastro », le vin est trop cher comme le signe le verre de Bandol de coopérative à 8€. Service discret un tantinet solennel qui fait son boulot entre deux eaux, sobre ou blasé, rayez la mention inutile, j’ai pas pu discerner. Sinon dans la rubrique « copain-coquin », il est étonnant que cette année et comme chaque année auparavant, le journaliste de l’hebdo « Marianne » Périco Légasse n’y soit pas allé de sa prose laudative pour vanter l’adresse indispensable à ses yeux, sans doute embués par l’émotion qui le rattrape. Ou j’ai pas vu passer.