Astier

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Entre parfaitement dans l’imaginaire du bistro parisien. Avec ses tables un peu serrées, sa vaisselle un peu démodée, son service pas blasé et des habitués heureux des retrouvailles: visiblement, réouverture récente après travaux et plusieurs aménagements effectués. Mauricette s’y sent bien et en plus, la salle est claire. Carte est alléchante, du râble de lapin au foie de veau en passant par les harengs marinés, ça sent bon le plat rétro, ça fleure bon la vieille France traditionaliste. Le « marbré de foie gras aux artichauts, caramel à la sauge » est une pure merveille, brillant. 16/20 et 15€. La dame au chapeau vert apprécie moyennement « sa poitrine et pied de cochons confits à la moutarde »: un peu trop dur à son goût. Ne lui faites pas de remarques sur son dentier, il pourrait vous en coûter! Enfin moi: j’dis rien! 13/20 pour 9€. Elle fait vibrer sa libido-gastro avec « l’épaule d’agneau français demi-sel confite légumes d’été et jus au romarin »! Un délice pour les yeux et les papilles, je vous dis pas! Cuisson parfaite, maitrise intégrale! 16/20 pour 21€. Moins cinglant le « carré de porc ibérique rôti à la moutarde et au thym, courgette demi-dieu grillée à l’ail doux, jus court ». Efficace toutefois, mais sans histoire: 14,5/20 et 28€ quand même. Mille fois espéré, rarement adoubé: le « classique baba au rhum d’Astier » ici réalisé dans les règles de l’art… et bien imbibé! Si vous voyez! 15,5/20 et 9€. Moins dithyrambique, Mauricette trouve plaisant son « millefeuille meringué crème légère à la verveine, framboises et sorbet », sanctifié d’un gentillet 14/20 pour 9€ encore. Un beau moment de table avec un service appliqué, qu’on observe comme excité de la réouverture récente de la boutique. Ça change de ces établissements blasés avec des serveurs qui éteignent la lumière pour faire partir la dernière table qui traine.